Un chien, un jour, ne voulait pas que le toiletteur le toilette. Mais quelle ineptie de vouloir m’arracher tous ces poils! Je n’aime pas ça, ça me fait mal et après ben j’ai froid!
Il réfléchissait au moyen de ne plus avoir besoin de s’y rendre.
Il essaya la lotion spéciale chute de cheveux, mais rien n’y fit, seul son sourcil droit bénéficia de l’effet escompté, le mettant en difficulté face au regard du Schnautzer voisin et des plus goguenard en le voyant. Sa maitresse du presque le réanimer tellement il pouffait de rire en voyant notre pauvre animal avec une sourcil en moins.
Deux jours plus tard il tenta le shampoing qui rétrécit les poils, mais là encore quel échec retentissant, dans tous le quartier cette fois-ci. En effet son pelage si raide devint complètement frisé, empêchant la laitue de remonter jusqu’à son estomac tellement il était tressé de partout.
La voisine du dessus prise de panique, le cru entrain de vomir de honte devant tout le monde, effaré par son apparence, mais en fait non il essayait vainement d’étirer ses poils en mangeant de la laitue sauvage, celle-ci qui durcit la carapace d’Édouard la tortue du voisin de derrière.
Mais que nenni, la laitue réussit juste à lui casser les poils qui servent d’extracteur de mauvaise haleine en le faisant vomir sans arrêt pendant une heure et demi, le temps d’une séance chez le toiletteur finalement.
Notre chien pourtant ne lâcha pas l’affaire, il testa en dernier recours le garde fou absolu, celui du chat: “Ne jamais obéir, telle était sa devise de félin malin du coin“
« Alors, quoi qu’il en coute je n’obéirai plus au toiletteur acharné, et je le rendrai malade de honte et de peur face à mon pelage fugace et plein d’avenir en mode préhistorique car à l’époque pas besoin d’être toiletté! »
Oui, mais que pensait donc notre animal, lui qui n’a jamais connu que la douceur du foyer, la gamelle bien remplie et le sceau de croquettes friandises en pleine profusion sur terre, dans cette belle et calme maison ou le seul ennemi serait l’aspirateur, cet emmerdeur éternel qui rugit sa haine envers les poils qui jonchent parfois le sol à outrance.
Enfin le jour fatidique du rendez-vous, chez Molly la toiletteuse nouvellement arrivée sur la plateforme internet du coin, celle qui encourage les jeunes au lancement d’entreprise personnelle. En tous les cas Molly sait parler aux chiens, et aux maitres un peu stressés pour sa moitié animale bien des fois.
C’est ainsi que notre chien compris en voyant Molly qu’il n’avait pas peur du toiletteur mais de la laisse qui allait un cour instant le séparer de son maitre, pourtant assis non loin de lui, dans un des deux canapés fleuris du salon bon chic et bon genre pour l ‘animal citoyen et citadin du coin.
Ainsi Molly put trouver l’astuce ultime en donnant la lame du ciseau au portier qui la trempait d’abord dans l’odeur alléchante du biscuit matinal, gout jambon fumé, avant de trancher les poils disgracieux. Tandis que la maitresse de maison pouvait partager sereinement un bon café avec Amelia la chasseuse de mésaventure qui épilait elle, madame ou monsieur pendant les séances de toilettage. Ainsi maitres et chiens se retrouvaient tous les deux dans la même et fâcheuse posture pour ne surtout plus entendre l’un se plaindre de l’autre.
Quelle bonne idée que cela car Molly rencontra un franc succès avec son salon de beauté Homme/Animal confondu, elle l’avait nommé “ La maison du pelage en moins pour grands, petits et maman surmenée par la tâche du jour “
Une fois n’est pas coutume notre chien remercia Molly pour tant d’amour à partager entre poils pourtant peu ressemblants.
Copyright © . Tous droits réservés.
Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions
Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.