1minute pour le clac du rideau final qui s’ouvre.
1minute pour la bande annonce du film qui va suivre la fin du monde.
2 minutes de frisson à la vue du serpent qui ondule entre la main du projectionniste et le regard du vieil acteur fatigué, qui pleure encore une fois son Oscar non donné pour la énième fois.
5 minutes pour comprendre que l’écran va s’autodétruire à la fin du décompte assassin, en mode accident de la route pour les initiés au monde qui s’en vient.
6 minutes de silence devant la bouche ensanglantée du mauvaise acteur, qui trot tôt a fait éclater son ballot de sang artificiel, pensant ainsi réduire la manne argileuse qui le tient en haleine après 3 ou 4 verres de whisky en guise d’anti-trac. Whisky pourtant régulateur d’émotions trop évolutives vers la dépression les jours de pluie.
50 secondes de bonheur à la vue ininterrompue du tronc à moitié déshabillé d’une starlette en mode “fifties“, sans soutient gorge à bretelle mais avec une magnifique guêpière en bas résille non brodée à la main. Mais enfin c’est la fin du monde! Donc la dentellières de Calais ne va pas nous en vouloir pour autant.
Les cascades se succèdent les unes après les autres, en laissant la louve garder ses petits en face cachée tandis que le loup se met à hurler à la lune pour annoncer la mort du cascadeur principal, celui qui guide les artistes vers le succès interplanétaire et le tout en 58 secondes chrono.
Voilà, plus que 30mn avant la fin du film actuel.
Encore 58 secondes de plaisir inavoué d’une ménagère devant la star du dernier film d’amour en manque de romantisme bien baveux, et à son plus grand regret.
Voilà le tic tac du pompier des âmes qui dit: « prenez votre dentier car quitte à mourir , faisons le en souriant. »
A force de compter les heures qui passent j’en oublie les secondes et les minutes.
Plus que 2 minutes 14 secondes, et la fin se profile derrière le derrière fripé du vieux cowboy intermittents du spectacle théâtral en cours de répétition sur terre.
Voilà, la bombe explose enfin et le cactus piquant s’effondre pour laisser place à une belle et magnifique fleur bleue et mauve. Celle qui organise à présent les jours et les nuits du nouveau ciel, qui nous montre le soleil tout mauve de joie et rouge de plaisir, pour dire aux nouveaux qui restent encore devant l’écran (les autres ayant fuit devant tant d’horreur) que les animaux vont nous guider vers deux nouvelles aventures:
-La vie du cierge qui ne s’éteindra que lorsque le vent se mettra à douter de lui.
-La main du marchand de bonheur qui ose enfin la ressortir de sa poche droite tout en laissant celle du mauvais jour au fond de la poche.
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