Attendre! Un verbe tellement insupportable pour certain. Pourtant il s’agit d’un verbe du troisième groupe, le plus complexe certes, mais également le plus diversifié où chacun se distingue par sa particularité.

L’attente peut ainsi être si délicieuse. Se trouver dans la fameuse salle d’attente...

 Celle du médecin par exemple, pour un certificat médical, celui qu’il faut absolument rendre sinon la petite dernière ne pourra pas assister à ses cours de danse. 

L’échéance est si proche mais l’attente si longue. Surtout en ruminant à toutes les tâches importantes, comme le ménage, qu’on aurait pu réaliser à la place. 

Mais quelle erreur, la poussière bien évidemment sait attendre et je ne parle pas du linge qui se plait à suspendre au gré du vent baigné par les rayons du soleil.

Ce moment de paresse imposé, sans motif de culpabilité quelconque, est si plaisant, l’opportunité unique pour regarder le monde à travers la fenêtre. 

Quand je dis fenêtre, elle peut être celle qui donne sur l’extérieur ou encore sur notre fort intérieur.

En ce début d’hiver, la blanche neige qui tombe sur les branches de l’arbre nu est si douce. Le chêne, qui traverse le temps avec splendeur, est au repos durant la morte saison. Il attend le renouveau tranquillement, profitant de cette période de calme pour s’enraciner encore plus profondément et puiser les nutriments de la terre. 

L’univers ne nous a-t-il pas donné l’attente pour nous reposer et nous permettre à nous aussi de nous enraciner plus profondément en nous-même, à l’écoute de nos besoins le plus profonds?

L’hiver est ce moment d’attente et de repos dans un cocon doux et bienveillant. Nous emmagasinons ainsi l’énergie que le printemps nous permettra de dépenser.

Bon repos et bonne attente à tous